Adaptabilité et démontabilité, la nouvelle norme pour des constructions durables

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L’organisation internationale de normalisation – ISO – vient de compléter son dispositif de prescriptions relatives au développement durable. Une nouvelle norme met l’accent sur la reconversion à long terme des bâtiments et des infrastructures.

Dans l’optique de relever les défis de la durabilité dans le secteur de la construction, l’ISO s’active à fixer un cadre normatif englobant de nombreux aspects du développement durable. En décembre dernier, l’organisation a déjà procédé à une mise à jour des principes généraux contenus dans la norme ISO 15392, notamment par l’ajout d’informations sur ces principes et leur application en relation avec les trois piliers du développement durable – économique, social et environnemental. De nouveaux concepts ont également été introduits, et non des moindre, celui de la résilience, cette dernière notion se concrétisant dans la norme ISO 20887 dernièrement éditée.

Tout le monde est concerné

C’est effectivement à mi-février 2020 que la norme ISO 20887, Développement durable dans les bâtiments et ouvrages de génie civil – Conception pour la démontabilité et l’adaptabilité – Principes, exigences et recommandations, est venue s’ajouter aux précédentes. Elle interpelle tous les acteurs de l’acte de construire, au sens large: propriétaires, architectes, ingénieurs, fabricants de matériaux et d’éléments, mais aussi les financiers, les entrepreneurs de la construction et le dispositif réglementaire et légal. Il en est de même pour les objets pris en considération, puisque la norme s’applique à tous les types de bâtiments et d’ouvrages de génie civil.

Un cercle vertueux

L’ambition est double : d’une part, allonger la durée de vie d’un bâtiment par le principe de son adaptabilité à différents usages, et d’autre part, le concevoir de manière à faciliter son démontage ainsi que le recyclage et la réutilisation de ses composantes. Le résultat espéré est une réduction des émissions de dioxyde de carbone grâce à l’optimisation de son utilisation, une baisse des coûts consécutive à une plus longue durée de vie, à la réutilisation et au recyclage, et finalement, une diminution des déchets. En résumé, une forme d’économie circulaire profitable aux propriétaires et maîtres d’ouvrage, au premier plan, et à l’environnement plus globalement.

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