Spécialisation dans le patrimoine culturel bâti

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La Fédération vaudoise des entrepreneurs a mis en place un nouveau cours de spécialiste en patrimoine culturel bâti. Une quinzaine d’entrepreneurs et de mandataires forment la première volée et terminent leur formation ce vendredi 31 janvier 2020.

Les nouveaux spécialistes sont issus de plusieurs corps de métiers : maçonnerie, peinture, bois, architecture, dessin technique et architecture d’intérieur. Ils ont suivi des modules théoriques et pratiques depuis l’automne dernier, enseignés par des intervenants de renommée internationale, intervenus aussi bien au chevet de la cathédrale Notre-Dame de Paris que de châteaux ou constructions anciennes partout en Europe.

L’idée de cette formation a immédiatement séduit un partenaire de taille, la Direction générale des immeubles et du patrimoine du canton de Vaud : « Pour nous, savoir que des spécialistes locaux sont désormais capables d’intervenir sur des bâtiments historiques est un atout majeur », relève Nicolas Meier, conservateur des monuments et sites, à la Direction de l’archéologie et du patrimoine. Il souligne que si l’Etat est un client pour de grands chantiers, les communes seront particulièrement intéressées, puisqu’elles gèrent et entretiennent un très grand nombre d’églises, chapelles, châteaux ou maisons communales historiques et de caractère.

Savoir-faire local à mettre en évidence

De nombreux particuliers propriétaires de maisons anciennes seront aussi heureux de pouvoir faire appel à un spécialiste de la région. « Le savoir-faire existe aussi chez nous, mais jusque là peu de nos entrepreneurs osaient se lancer dans les rénovations et travaux touchant des constructions historiques qui nécessitent de se réapproprier des techniques de construction ancestrales, c’est pourquoi des spécialistes de France ou d’Italie étaient souvent mandatés », note Marc Morandi, secrétaire patronal à la fédération.

A relever également que restaurer une demeure ancienne implique la revalorisation de procédés traditionnels, écologiques, utilisant des produits de proximité. « Le sable, le bois, la pierre notamment, mais également les peintures nécessaires à ce type de travaux sont presque toujours issus de la région », note Nicolas Meier.

Intitulée « Patrimoine culturel bâti, intervenir dans les règles de l’art », la nouvelle formation comprend six journées de cours réparties sur quatre mois. Elle s’adresse à des professionnels du domaine de la construction et devrait être reconduite tous les deux à trois ans. L’enseignement a lieu à l’Ecole de la construction, sur des sites historiques ainsi qu’au Musée suisse en plein air de Ballenberg.

Pour tout contact:
Service Formation: 021 632 11 30